LES MATIERES NON DEGRADABLES

 
 

 

 OBJECTIFS 

1. Divers objets quotidiennement utilisés et composés de matières non dégradables sont connus.  

2. Quelques dangers liés à la prolifération des  matières non dégradables sur l’environnement sont abordés.  

CONTENU 

1. Matières non dégradables : composantes et exemples 

L’Homme, de par ses habitudes quotidiennes de consommation use de produits ou d’objets dont la composition est faite parfois de matières non dégradables, c’est à dire des matières qui ne se décomposent pas ou se décomposent très difficilement par l’air, l’eau et les micro-organismes. On peut citer par exemple : 

  • des matières plastiques : ustensiles, récipients, boîtes de produits cosmétiques ou pharmaceutiques, pots de yaourt, pneumatique, matériels d’emballage, fils synthétiques, toile cirée, seringues, matériels en caoutchouc etc.
  • des matières en verre : bouteilles, verres, objets en porcelaine.
  • des matières en métal : boîtes ou emballages en aluminium ou en acier ou encore produits comportant du plomb.

 

2. Effets sur l’environnement 

Ces matières sont des conséquences sur l’environnement ou les êtres humains. Ont peut citer entre autres : 

  • Les matières non dégradables en verre et en métaux portent le risque de blessure pour l’Homme (tessons de bouteilles, aiguilles, boites de conserves)
  • Les matières plastiques enfouis empêchent les racines des plantes de jouer pleinement leur rôle et par conséquent assure la dégénérescence de celles-ci.
  • Le plomb que contient le carburant pour vélomoteur, voiture et avion provoque des maladies respiratoires aux citadins ou se dépose sur les plantes (légumes, par exemple) que consomment les citadins.

 

 

 

Texte 1 : 

Plastique, sale cadeau pour Cotonou la Coquette,

 Depuis longtemps on en parle, le problème sérieux du traitement des déchets issus des fâcheuses habitudes citadines de consommation, risque à la longue de se muer en éléphant blanc ». Si on n’y prend garde en faisant appel à des mesures ardues. 

Jeter par ici, des toiles cirées par-là, des emballages ailleurs ; voilà la lourde charge non digeste biologiquement que nous faisons peser sur notre milieu que nous sommes pourtant appelés à sauvegarder si nous ne voulons pas continuer d’être égoïste vis-à-vis de nos enfants.

 Cotonou la coquette, notre refuge préféré semble être comme beaucoup d’autres villes de notre pays l’une des cibles privilégiées de ces comportements peu louables de nos citoyens. Imaginez que chacun des 600.000 habitants installés à Cotonou jette quotidiennement chaque sac en matières plastiques dans lequel il finit de manger, et vous vous rendiez compte qu’il est urgent que nous prenions ce problème au sérieux. On rencontre partout ces matières non pas seulement qu’elles ont servi à manger mais aussi qu’elles ont servi de récipient à la défécation qu’on vient déposer sur les voies publiques. Sale cadeau pour notre coquette , n’est-ce- pas ? 

Mais nul n’a apparemment  conscience que Cotonou seul produit annuellement environ 117.000 tonnes de déchets, soit plus de 307.000m3 donc une grande partie non biodégradable est constituée de caoutchouc et des matières plastiques (0,6% du total). A ce rythme , il n’est pas exclu qu’au bout de quelques années, nous vivons carrément sur des tas d’ordures qui finiront par nous asphyxier. Cela mérite bien une réflexion, de vous aussi si nous ne voulons pas d’un suicide collectif.

 Quand on a la chance d’aller voir à Tohoué la colline constituée de nos escapades écologiques, il n’y a qu’une seule chose qui a encore de la valeur : sauver le milieu en utilisant moins de plastique.  « Nous avons une grande quantité de plastique ici que nous ne pouvons ni recycler ni utiliser. Il n’y a pas encore une usine pour cela sur notre territoire ». nous confiait M. Yves, un brave à Tohoué qui essaie de récupérer des tas ce qui récupérable. Le spectacle en effet  est désolant. Et c’est difficilement qu’on arrive à comprendre notre engouement à utiliser les plastiques qui, d’ailleurs en cas d’incendie, laissent de lourdes fumées à forte toxicité. N’est-ce-pas vraiment un sale cadeau ? 

Il est cependant encore possible de faire quelque chose : réguler le flux et pour cela il nous faudra seulement ouvrir les yeux et avoir le courage de prendre moins de produits à emballages plastiques. Avoir  le courage de faire des sacrifice pour sa terre qu’on assassine sans se rendre compte. 

Il faudra aussi que les pouvoirs publics se décident enfin de mener une politique d’encouragement de toute action provenant des magasins de vente à moins d’importer des produits à emballages plastiques. Une politique  qui les encouragera aussi à servir plutôt leurs clients avec des sacs en papiers facilement recyclables que dans de fameuses plastiques. Cotonou en gagnerait beaucoup. 

Par georges Lannafankpotin

Extrait de : Actes du séminaire de formation des journalistes en environnement, Centre Wanad, 1995,p.43